Note Historique

Démantelé, pillé, souillé, abandonné depuis bientôt 2 siècles, perché sur son piton rocheux avec la Loire à ses pieds, le château de Beaufort est, depuis quelques années, patiemment restauré.

Tout a commencé en 2008.

Par amour de son pays, peut-être aussi parce que son père, enfant, y passait ses vacances, parce que lui-même, petit, jouait sur la plage de Goudet, son nouveau propriétaire, architecte, a entrepris de stopper la décomposition et la disparition annoncée du château de Beaufort.

Conjuguer la restauration de ce lieu d’exception, chargé d’histoire, sans trahir la silhouette énigmatique de ces ruines, et l’habiter un jour a été le pari, jugé «fou» par certains, du nouveau seigneur de Beaufort !

Grâce à l’intérêt des Monuments Historiques pour ce projet et de l’attachement des habitants de Goudet à leur château, le rêve est devenu réalité.
Depuis, chaque année qui passe voit la restauration de ces vielles pierres se poursuivre.
Aujourd’hui Beaufort est sauvé, Beaufort vit… Et c’est fièrement qu’il accueille le public qui lui fait l’honneur de le visiter.

Il était une fois...

Au VIIIe siècle

Les seigneurs de Goudet occupent le rocher du Pipet, sur la rive droite de la Loire.

Au XIIe siècle

Ils y édifient un castrum en pierre.

Au XIIIe siècle

L’évolution des techniques de guerre va les conduire à bâtir le château de Beaufort, sur l’autre rive de la Loire, au sommet d’un piton rocheux aux pentes abruptes, mieux protégé.
Le castrum du Pipet allait être détruit par les anglais en 1380 et le village de Goudet brulé.
Dès lors Beaufort n’allait cesser de se renforcer.

Au XIVème siècle

la Seigneurie de Goudet est au fait de sa puissance.
Elle résiste à plusieurs sièges généralement menés par des routiers, des soldats démobilisés qui se sont rassemblés en compagnie et qui pillent les campagnes.

En 1387

Lambert de Goudet, après bien des vicissitudes, sans héritier mâle, permet à sa sœur d’apporter Beaufort à son mari, Hugues de La Tour de st Vidal.

En 1580

Antoine de la Tour fait ériger par Henri III sa terre de Beaufort en vicomté, complétées des baronnies de Barges et de Goudet, le plaçant au même rang que la vicomté de Polignac.
Il comprend alors la position stratégique de Beaufort et entreprend une campagne de travaux de fortification dont le Bastion sud-ouest est un exemple significatif.

En 1582

Claire La Tour de Saint Vidal apporte à son époux, Claude de Rochefort D’Ailly tous ses biens dont la Seigneurie de Beaufort.

En 1585

Durant les guerres de religion, le château voisin d’Arlempdes est pris par les protestants.
Le baron de Saint Vidal chargé de le reprendre en fait le siège.

En 1589

Henri III meurt assassiné. Henri IV lui succède non sans difficultés : Les ligueurs vont mener une violente opposition à son accession au trône de France.
Après le siège infructueux du sénéchal de Chaste en 1589, Beaufort finit par reconnaître la légitimité de Henri IV et se soumettre.
Une garnison royale de 25 «gens de guerre à pieds» s’y installe. Les capitaines châtelains vont se succéder.

Au XVIIe siècle

De lourds désaccords successoraux conduisent les Rochefort d’Ailly à se défaire de Beaufort en 1652 et à le céder à Robert Jourdain.
Robert Jourdain, receveur des tailles et taillons au Puy, en quête d’une reconnaissance nobiliaire, va entreprendre une complète rénovation du château de Beaufort qui va durer plus d’une dizaine d’années.
Malheureusement son petit-fils Jean Ignace Jourdain qui lui avait succédé comme receveur des tailles et taillons au Puy, peu scrupuleux, détourne durant 4 années d’importantes sommes. Robert Jourdain doit se dessaisir de sa charge et vendre Beaufort pour réparer le préjudice subi par les états du Languedoc.

En 1666

Adjugé à Claude Ferreboeuf, lieutenant principal de la sénéchaussée du Puy, celui-ci le cède immédiatement à Louis Armand de Polignac, vicomte de Polignac, qui devient à son tour vicomte de Beaufort.

En 1676

L’histoire se répète et c’est le nouveau receveur des tailles et taillons du Puy, Jean de Pujol qui acquiert la Seigneurie de Beaufort.
La famille Laval, propriétaire du château d’Arlempdes depuis 1720, prendra possession de Beaufort en 1739.
Devenu bien national à la révolution française, Beaufort est adjugé par les républicains en 1793 à une société de Valence, la Bande Noire avec l’obligation de le démanteler. Il faudra attendre le règne de Louis XVIII pour que la destruction soit entreprise et achevée en 1824 sous le règne de Charles X.
Dès lors les ruines sont revendues à plusieurs reprises.
Un dernier grand pan de mur de l’aile ouest est effondré au début du XXe siècle.

En 1977

Mr Gamet lance un appel au bénévolat pour la sauvegarde de Beaufort.

En 1994

Le château de Beaufort est enfin inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

En 2001

Michel Guyot, célèbre «sauveur» de château, acquiert Beaufort et le confie à une association dont le projet est de sensibiliser et de faire participer les visiteurs aux techniques employées dans la construction au moyen âge.

Malgré les subventions allouées et le dévouement de ses animateurs le projet tourne court.

Il faudra attendre 2008 et son nouveau propriétaire, Jean Jacques Julien, un architecte parisien originaire du pays, pour que soit stoppée la disparition «annoncée» de Beaufort et que soit enfin entrepris un projet de restauration qui se poursuit depuis.

Note Historique

Démantelé, pillé, souillé, abandonné depuis bientôt 2 siècles, perché sur son piton rocheux avec la Loire à ses pieds, le château de Beaufort est, depuis quelques années, patiemment restauré.

Tout a commencé en 2008.

Par amour de son pays, peut-être aussi parce que son père, enfant, y passait ses vacances, parce que lui-même, petit, jouait sur la plage de Goudet, son nouveau propriétaire, architecte, a entrepris de stopper la décomposition et la disparition annoncée du château de Beaufort.

Conjuguer la restauration de ce lieu d’exception, chargé d’histoire, sans trahir la silhouette énigmatique de ces ruines, et l’habiter un jour a été le pari, jugé «fou» par certains, du nouveau seigneur de Beaufort !

Grâce à l’intérêt des Monuments Historiques pour ce projet et de l’attachement des habitants de Goudet à leur château, le rêve est devenu réalité.
Depuis, chaque année qui passe voit la restauration de ces vielles pierres se poursuivre.
Aujourd’hui Beaufort est sauvé, Beaufort vit… Et c’est fièrement qu’il accueille le public qui lui fait l’honneur de le visiter.

Il était une fois...

Au VIIIe siècle, les seigneurs de Goudet occupent le rocher du Pipet, sur la rive droite de la Loire.

Au XIIe siècle, ils y édifient un castrum en pierre.

Au XIIIe siècle, l’évolution des techniques de guerre va les conduire à bâtir le château de Beaufort, sur l’autre rive de la Loire, au sommet d’un piton rocheux aux pentes abruptes, mieux protégé.

Le castrum du Pipet allait être détruit par les anglais en 1380 et le village de Goudet brulé.

Dès lors Beaufort n’allait cesser de se renforcer.

Au XIVème siècle, la Seigneurie de Goudet est au fait de sa puissance.

Elle résiste à plusieurs sièges généralement menés par des routiers, des soldats démobilisés qui se sont rassemblés en compagnie et qui pillent les campagnes.

En 1387, Lambert de Goudet, après bien des vicissitudes, sans héritier mâle, permet à sa sœur d’apporter Beaufort à son mari, Hugues de La Tour de st Vidal.

C’est en 1580 qu’Antoine de la Tour fait ériger par Henri III sa terre de Beaufort en vicomté, complétées des baronnies de Barges et de Goudet, le plaçant au même rang que la vicomté de Polignac.

Il comprend alors la position stratégique de Beaufort et entreprend une campagne de travaux de fortification dont le Bastion sud-ouest est un exemple significatif

En 1582, Claire La Tour de Saint Vidal apporte à son époux, Claude de Rochefort D’Ailly tous ses biens dont la Seigneurie de Beaufort.

En 1585, durant les guerres de religion, le château voisin d’Arlempdes est pris par les protestants.

Le baron de Saint Vidal chargé de le reprendre en fait le siège.

En 1589, Henri III meurt assassiné. Henri IV lui succède non sans difficultés : Les ligueurs vont mener une violente opposition à son accession au trône de France.

Après le siège infructueux du sénéchal de Chaste en 1589, Beaufort finit par reconnaître la légitimité de Henri IV et se soumettre.

Une garnison royale de 25 «gens de guerre à pieds» s’y installe. Les capitaines châtelains vont se succéder.

Au XVIIe siècle, de lourds désaccords successoraux conduisent les Rochefort d’Ailly à se défaire de Beaufort en 1652 et à le céder à Robert Jourdain.

Robert Jourdain, receveur des tailles et taillons au Puy, en quête d’une reconnaissance nobiliaire, va entreprendre une complète rénovation du château de Beaufort qui va durer plus d’une dizaine d’années.

Malheureusement son petit-fils Jean Ignace Jourdain qui lui avait succédé comme receveur des tailles et taillons au Puy, peu scrupuleux, détourne durant 4 années d’importantes sommes.  Robert Jourdain doit se dessaisir de sa charge et vendre Beaufort pour réparer le préjudice subi par les états du Languedoc.

Adjugé en 1666 à Claude Ferreboeuf, lieutenant principal de la sénéchaussée du Puy, celui-ci le cède immédiatement à Louis Armand de Polignac, vicomte de Polignac, qui devient à son tour vicomte de Beaufort.

L’histoire se répète en 1676 et c’est le nouveau receveur des tailles et taillons du Puy, Jean de Pujol qui acquiert la Seigneurie de Beaufort.

La famille Laval, propriétaire du château d’Arlempdes depuis 1720, prendra possession de Beaufort en 1739.

Devenu bien national à la révolution française, Beaufort est adjugé par les républicains en 1793 à une société de Valence, la Bande Noire avec l’obligation de le démanteler. Il faudra attendre le règne de Louis XVIII pour que la destruction soit entreprise et achevée en 1824 sous le règne de Charles X.

Dès lors les ruines sont revendues à plusieurs reprises.

Un dernier grand pan de mur de l’aile ouest est effondré au début du XXe siècle.

En 1977, Mr Gamet lance un appel au bénévolat pour la sauvegarde de Beaufort.

En 1994, le château de Beaufort est enfin inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

En 2001, Michel Guyot, célèbre «sauveur» de château, acquiert Beaufort et le confie à une association dont le projet est de sensibiliser et de faire participer les visiteurs aux techniques employées dans la construction au moyen âge.

Malgré les subventions allouées et le dévouement de ses animateurs le projet tourne court.

Il faudra attendre 2008 et son nouveau propriétaire, Jean Jacques Julien, un architecte parisien originaire du pays, pour que soit stoppée la disparition «annoncée» de Beaufort et que soit enfin entrepris un projet de restauration qui se poursuit depuis.